La chambre obscure: machine à multiplier

[br]Les outils de dessin de la renaissance, comme illustrés dans la gravure suivante d'Albrecht Dürer sont des machines à multiplier, en général par un facteur plus petit que un, c'est-à-dire à réduire un modèle réel de grande taille en un dessin qui tient sur une page.[br][img]https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/00/DURER2.png/320px-DURER2.png[/img][br][br]La chambre obscure est un outil à dessiner en perspective, une autre machine à multiplier, par un nombre négatif cette fois-ci.[br][img]http://www.nicolasleclerc.com/wp-content/uploads/2012/04/chambre-noire.jpg[/img][br]La multiplication n'opère donc pas seulement sur les nombres, mais sur les points de la droite et les points du plan (qui sont aussi des nombres). Cette opération de multiplication, c'est l'agrandissement et la réduction. Comme les points sont sans dimension, l'agrandissement n'agit pas sur eux de manière spectaculaire. Voyons le plutôt sur une image du plan.
Bougez le modèle et le plan de projection. Ils peuvent être placés soit en position "[url="http://www.ecse.rpi.edu/Homepages/wrf/pmwiki/Main/HomogeneousCoords"]Dürer[/url]", c'est-à-dire où la convergence des droites, l'objectif, se trouve être l'œil de l'artiste, avec le plan de projection entre le modèle et l'objectif, soit en position "[url="http://www.nicolasleclerc.com/tag/chambre-noir-aristote/"]chambre obscure[/url]" (déjà connue d'Aristote!), où l'objectif est un trou dans la chambre noire, le plan de projection étant par delà cet objectif. Dans le premier cas, le rapport des longueurs algébriques est positif, dans le deuxième, il est négatif.[br][br]Cochez la case "Réquerres" pour voir apparaitre une réquerre, mesurant les nombres positifs au dessus de l'horizon, négatifs en dessous. Quand c'est cette image qu'on agrandit ou réduit, cette machine devient une machine à multiplier. Rapprochez la réquerre à l'échelle 1 de la réquerre multipliée. Localisez le 1 de la réquerre transformée, "zoomez", et remarquez qu'il est aligné avec le rapport de l'autre (si le rapport d'agrandissement est de -0.56 par exemple, +1 est aligné avec -0.56 sur celle à l'échelle 1/1). Si vous vous demandez combien font -1.2 * -0.56, localisez -1.2 et lisez en face, sur la règle à l'échelle 1, le résultat.

Somme géométrique

Une construction géométrique qui montre que la somme géométrique [math]\sum_{k=1}^\infty a^k[/math] converge et est égale à [math]\frac a{1-a}[/math]. On représente un carré unité et ses successions par des homothéties de rapport [math]a[/math]. En joignant leurs coins, on obtient des triangles rectangles tous homothétiques, le premier est de côtés [math]a[/math] et [math]1-a[/math]. Par conséquent, pour [math]a<1[/math], la droite de pente [math]\frac{1-a}a[/math] coupe l'axe des abscisses en [math]\Omega(\frac a{1-a};0)[/math]. Et l'abscisse de ce point est, par construction la somme de la suite géométrique.[br]On peut aussi voir le triangle de côtés 1 et 1-a homothétique à [math]\sum _{k=0}^{\infty }a^k[/math] et 1.
Vous pouvez bouger le point [math]a[/math].[br][br]On peut également s'intéresser à la somme finie [math]\sum_{k=1}^na^k[/math] car on peut la compléter par "la queue" [math]\sum_{k=n+1}^\infty a^k[/math] pour obtenir [math]\sum_{k=1}^\infty a^k=\frac a{1-a}[/math]. Mais cette queue est clairement image de la somme entière par une homothétie de rapport [math]a^n[/math], donc [math]\sum_{k=1}^na^k=\sum_{k=1}^{\infty}a^k-a^n\sum_{k=1}^{\infty}a^k=\frac{a-a^{n+1}}{1-a}[/math].

Multiplication dans le plan complexe

Multiplier par un nombre, c'est envoyer 1 sur ce nombre et tous les autres proportionnellement. C'est encore vrai dans le plan complexe, multiplier par [math]z=r\,e^{i\theta}[/math] c'est faire agir un agrandissement ou une réduction (une homothétie de rapport [math]r[/math]), suivi d'une rotation d'angle [math]\theta[/math], c'est-à-dire une similitude.
Bougez le point bleu afin de visualiser comment la multiplication qui envoie le point 1 sur ce point agit sur le reste du plan. Lisez par exemple ce que fait le produit [math](1+i)\times(1+2i)[/math]. Observez ce que fait [math]i\times i[/math] et comprenez que [math]i[/math] est une racine carrée de -1.

Flocon de von Koch

Un segment est remplacé par quatre segments, images par quatre similitudes. Le procédé est itérativement appliqué à la liste de segments obtenus. Le résultat à la limite est la courbe continue mais nul part dérivable, le flocon de von Koch.

Calculer la longueur de la courbe à chaque étape.

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